« Etre un phénomène unique comme tout le monde et singulier comme personne »

Bienvenue sur ce blog. 

Il s’intitule « Tentative de lutte contre l’abrutissement ». Ne le prenez pas mal, je lutte avant tout contre moi – même  mais ce combat étant des plus passionnants, je tiens à partager, avec les personnes que j’estime et affectionne, des problématiques rencontrées, des éléments de réponse, des livres ou personnages qui sont utiles dans cette quête de justesse et d’harmonie.  


 » L’espèce humaine est la seule qui sache qu’elle doit mourir.  » – Voltaire

En attendant …
Comment appréhender un monde que l’on ne croit régit par une ultime déité, ni par les sciences ?

Par l’observation. Par une prise de conscience.
Par une compréhension intellectuelle et charnelle du monde.

Comment observer le monde dans l’absolu, analyser les généralités, les particularités, les clichés, les ressemblances, les a priori, l’orgueil, les convictions, les repères, les sensations, l’opinion de masse, les phénomènes de mode, les sentiments, la métaphysique, le marketing, le pouvoir, la justice, l’indulgence, la morale, la psychanalyse, la sociologie, la philosophie ancienne et actuelle, la physique, la biologie, le temps, l’amour, le plaisir, les fantasmes, la possession, la culture, l’apparence, les tabous, le travail, l’ennui, la négligence, l’impuissance, la volonté, le choix, la religion, les rêves, l’imagination, l’art, le théâtre, la musique, l’harmonie, les contre temps, les tonalités, le rythme, la nature ?

Tout est relié. Tout à un sens. Mais une pensée juste est éphémère car toute tentative de cristallisation de cette idée mène aux abîmes de l’oubli et au confort de l’ignorance. Rien n’est vrai, la définition même du terme n’est pas. Hormis quelques vérités absolues, qui surviennent de l’hypogastre (entre le sexe et le nombril) comme elles jailliraient du centre de la terre. Je pense au rythme et à la respiration.

Arrêter de désirer ce qu’on ne veut pas, cesser toute démarche d’auto- destruction, gérer le rapport au charnel sans tomber dans la perversité, apprendre à gérer ses contradictions en les considérant comme des éléments complémentaires et non comme des cellules antinomiques : sortir du foutu schéma manichéen de la pensée judéo – chrétienne.

 » Pour aller plus loin, il faut venir de plus loin ». – J.-L. Cochet

 

Bonne Lecture.

C.F.

 

 

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 » Idiot  » VERSUS  » Génie « 

Quand on compare la définition d’un « idiot » à celle d’un « génie »,

on se rend compte qu’il y a un certain nombre de similitudes :

arythmie entre le corps et l’esprit,

sentiment de décalage avec les groupes,

en lutte contre les scissions, les catégorisations.

Ne réagit pas selon les diktats, les normes l’étouffent.

Il côtoie le monde de l’impalpable.

Solitaire, souvent incompris, sur le fil, tangue en permanence,

stable dans l’instabilité, extrêmement intuitif mais d’une folle innocence.

Son esprit prend toujours le dessus – sur ce que les autres nomment « le réel ».

Addict aux besoins primaires mais capable d’un ascétisme absolu,

il savoure les moments de grâce avec une exaltation sans égale.

Il est capable de faire des erreurs, à foison.

A une extrême capacité d’adaptation

malgré son inadaptation apparente.

Ressent une profonde inaptitude à la communication

malgré son apparente facilité à verbaliser.

Il ne cherche pas à être différent.

Il l’est.

A une capacité à errer longtemps, très longtemps.

Déconstruit tout, questionne tout.

À en perdre tous ses repères.

Mais ne se perd pas lui-même.

A su renaître mille fois de ses cendres

- sans que quiconque ne s’en aperçoive.

Attire les gens autant qu’il peut les faire fuir.

Se fout – au fond – du regard des autres.

Malgré son extrême porosité.

La noirceur du monde le rend malade

mais il danse au-dessus de l’abîme.

Il est doux, fougueux, un peu fou,

sincèrement en amour avec l’Instant,

- sincèrement en Amour tout court.

Timide, maladroit puis affirmatif et volubile.

Il laisse sortir ce qui vient,

il tisse des liens dits « absurdes »

lorsqu’il réfléchit, lorsqu’il crée.

Les faux-semblants le déconcerte.

Il est incapable de mentir.

Ou sur une durée très limitée.

Tout lui échappe

- et vit dans cette conscience permanente.

Il ne se prend pas pour Dieu.

Mais s’en approche.

S’émerveille d’un rien.

Rêve éveillé.

Ne s’identifie ni à ce qu’il fait,

ni à ce qu’il représente.

Vit avec son ombre comme on vit

avec son animal de compagnie.
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https://instagram.com/clemencefougea_versus

 

 


 » L’Eloge de la Folie « 

 » Les hommes parlent souvent de moi

et je sais bien toutes les horreurs qu’ils disent

— y compris les plus fous — sur la Folie. «  

  »L’Eloge de la Folie » d’Erasme

(Traduction : J-C Saladin)

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Mieux vaut être fou que de se croire sage et apte à juger autrui.

Le Fou du Roi n’a généralement la considération de personne et est souvent relégué au rang de pitre.

C’est pourtant lui qui voit l’invisible, qui frôle l’intouchable, qui évoque l’innommable et qui ne fait qu’un avec le grand Tout.

Un fou doit être bien courageux – ou heureux d’être fou – s’il ne sent pas ce jugement qui plane sur lui.

Revivre perpétuellement le jour du jugement dernier (infligé par vos pairs) – dans l’espoir qu’un jour ils cesseront la torture – est un leurre.

Vous qui ne faites pas encore chair avec votre Folie, apprenez à faire rire tous vos bourreaux

plutôt que de subir cet éternel recommencement et de vous plier tristement à leurs faux entendements.

Ce n’est pas une belle vie que de se voir torturé(e) et tué(e) ainsi à petit feu, regardant chaque matin – d’un air épouvanté

le crin retenant l’épée au-dessus de votre tête, ce poids suffocant d’une opinion de masse

qui se nourrit de vos peurs et de vos doutes pour vous interdire d’exister.

Ne pliez donc pas sous le joug de ce schéma de pensée fatigué et délabré,

défendu ardemment par ceux que l’on nomme les « bien pensants » et qui s’imaginent détenir les clés de la Vérité.

Cessez donc d’accorder du crédit à ces tristes pantins arrogants qui ne font que guetter vos moindres faux pas.

Ces esprits inhabités – face à leur propre vide – cherchent désespérément un moyen de ne pas éprouver leur ennui.

Ô Etres à l’esprit hautement cartésien, Ô êtres à la morale inébranlable, vous qui prônez la bienséance,

vous qui vous croyez au-dessus de la fange à regarder avec mépris d’un air outragé ceux ou celles

qui refusent d’appartenir à cette mascarade à laquelle vous seuls croyez,

cessez donc de vous complaire à juger les faits et gestes du monde entier,

quittez donc, le temps d’une danse, cette prison dorée que vous avez créée pour vous-même,

ce semblant de réalité dont l’homme a accouché afin de ne pas se confronter

à ses contradictions et à ce qu’il nomme sa part d’ombre.

Quittez donc cet enclos poussiéreux depuis lequel – loin de ce que vous nommez vice et folie – vous pensez effleurer la lumière du génie.

Celui qui déclare son voisin fou sans voir sa propre folie, est un pauvre d’esprit.

Que celui-là regarde en lui -même et identifie cette part de folie qu’il a si fortement réprimée, avant que celle-ci

- dirigée par un inconscient un peu trop volage – ne vienne nuire à son entourage.

Quittez donc cette dimension où l’Homme se prend pour Dieu

et venez visiter cette contrée pas si lointaine où les Fous sont Rois.

Et si votre entendement ne saisit pas mon propos,

c’est que vous n’êtes pas assez sage ou trop illuminé pour être éclairé.

 

dav

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